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Conduite d’engins agricoles : tout un mécanisme

Article Mise à jour le 28 novembre 2022
Publié le 27 juin 2022 Mis à jour le 28 novembre 2022



« Dix hectares ? Jeudi, ça irait ? », demande Alexis, chauffeur polyvalent dans une Coopérative d’utilisation des matériels agricoles (Cuma). Il est en train de fixer un rendez-vous pour intervenir dans une exploitation.

« Mes grands-parents étaient exploitants, mon père est concessionnaire agricole ». Dès son enfance, il est impressionné par les machines agricoles. « Ça m’a toujours plu, j’ai toujours voulu faire ça », se remémore le professionnel.

Tout est une question de gestion

Dans la Cuma où il travaille, ils sont trois conducteurs d’engins agricoles. Leurs journées sont bien rythmées. « Le matin nous faisons le point avec mes collègues. Quand c’est la période des moissons, tout le monde veut faire le travail en même temps. Il faut donc tenir le planning correctement pour qu’il n’y ait pas de doublon. » Que ce soit pour les plannings ou pour l’entretien des véhicules, l’équipe gère son travail.  « Nous décidons de nettoyer ou de réviser telle machine. A la Cuma on a un parc de machines assez diversifié, ça commence par les deux moissonneuses-batteuses, une ensileuse, un pick-up, deux machines de récolte de fourrage, deux tracteurs… Il y a de quoi s’occuper, de quoi apprendre et surtout de quoi réviser l’hiver », rigole Alexis. La préparation des engins occupe environ un tiers de la journée. 


 

Du BEP au baccalauréat

Alexis a commencé par obtenir un BEP mécanique agricole dans un lycée professionnel. « Au bout de deux ans, j’ai passé un bac agroéquipement en alternance durant lequel j’ai été en stage en Haute-Savoie. J’ai été embauché là-bas quelques mois et quand je suis revenu, on m’a proposé une place à la Cuma. » Ce métier a connu des transformations. « Nous faisons moins d’heures qu’avant. Nous avons une quinzaine de jours dans l’été durant laquelle nous courons un petit peu, mais ça a évolué, comme les machines ! »

De la mécanique nouvelle technologie

« Dans ce métier, ce qui me plaît, c’est tout ce qui est matériel, le machinisme et la conduite », explique Alexis. Il affine les réglages pour que la machine soit la plus performante possible. « On peut gagner énormément en débit. Il faut être très calé sur tout ce qui est réglage et ordinateur. Travailler au sein de la Cuma est intéressant, car nous avons souvent du matériel neuf, qui fonctionne bien et à la pointe de la technologie. » L’opportunité de voir différents adhérents est également un avantage pour Alexis, qui pense à son avenir. « On voit différentes façons de travailler, on discute, on sait ce qui fonctionne bien ou moins bien. » Si, plus tard, il décide d’avoir son exploitation, il aura « plus de recul ».